Au Pérou...

Le15 avril 2011.


La grève a commencé il y a quelques jours, nous profitons du week-end pour quitter La Paz et échapper au blocage des routes. Avec beaucoup de peine, nous avons fait les fonds de citerne des stations. La pénurie du carburant est proche en Bolivie, heureusement, nous serons au Pérou dans quelques jours.


Avant d’aller en direction du Lac Titicaca, nous faisons un crochet à Tiwanaku pour aller voir les ruines d’un temple inscrit à l’UNESCO. Nous avons été un peu déçu car peu de vestiges du peuple « Aymara » sur place et dans le nouveau musé.





Ruine deTiwanaku
  









Le lendemain nous voilà devant le Lac Titicaca, un océan bleu, profond et mystérieux à 3810 mètres d’altitude. On imagine difficilement qu’il faille au moins une journée pour traverser le lac en bateau soit 204 km de long et 65km de large.


Lac Titicaca : la plus grande partie des eaux appartient au Pérou.


Le bac pour Copacabana

Comment un Lac d’une grandeur pareil a fait son apparition sur les hauts plateaux ?

Sa naissance serait d’une lente dérive des continents, il y a 65 millions d’années, mais comme avec Laura nous aimons les histoires nous allons vous raconter sa légende :

A la recherche du trésor perdu des Incas
« Bravant un interdit, les hommes de la vallée se rendirent dans les montagnes. Pour les punir, les dieux leur envoyèrent des pumas qui les dévorèrent tous. Inconsolable, le dieu du soleil pleura 40 jours sans s’arrêter. Un flot de larmes qui inonda la vallée et créa le lac Titicaca. Quant aux pumas, ils moururent noyés dans le lac et se transformèrent en pierres »





Le mythe a d’ailleurs nourri la réalité car Titikaka ( prononciation plus proche de Titirara », avec un « k » très guttural) signifie « rocher du puma » en aymara.

Copacabana  (lieu de Pèlerinage de la Bolivie)

Dès notre arrivé à Copacabana le 16 avril nous avons réservé une place pour l’Isla del Sol, lieu sacré des Incas où l’on peut y voir les ruines, bien conservées, du temple Chinkana et profiter de quelques criques désertes.

Copacabana


l’Isla del Sol (au fond à gauche)
Nous avons pris le bateau à 8h30 pour le nord de l’île, puis, à partir de Challa Pampa, nous avons traversé l’île par un chemin de 8 km qui serpente par les crêtes jusqu'au pueblo de Yumani, au sud de île. Le petit hôtel où nous avons dormi était confortable, bien placé et à prix raisonnable.

De là haut le couché du soleil fut un instant magique.





Challa Pampa


l’Isla del Sol


Le temple Chinkana

l’Isla del Sol

Le Chaman de l’Isla del Sol
l’Isla del Sol


La vue depuis l’hôtel Palla Khasa

l’Isla del Sol

  
Sur le retour

  
Nous avons payé l’excursion entière, (boisson inclus) 50 € pour deux, il faut savoir que les enfants en dessous de 8 ans ne paye ni le bateau, ni la nuit à l’hôtel Palla Khasa (propriétaire : Valentin Mendoza Pusari).



Mateo, Valeria, Estanislas, Caetano et Javier
De retour au camion, nous avons retrouvé une famille d’Argentine, Mateo, Valeria, Estanislas et Caetano. Ils ont choisi de vivre sur les routes en finançant leur voyage en travaillant le bois. Nous avons passé un agréable moment en leur compagnie, il n’y a pas à dire la gente de Argentina es la mas alegre !!




le triporteur
Le 21 avril 2011, nous sommes au Pérou. Pas trop de changement autour du lac, tout comme aux environs de Copacabana la population s’active dans les champs pour récolter le maïs, le blé et l’avoine, le quinoa, les fèves et les pommes de terre. Ici, le battage des céréales se fait toujours manuellement et l’on conserve la tige pour les toits même si aujourd’hui la tôle a fait son apparition. C’est à Puna, la première ville traversée que l’on a aperçu un nouveau moyen de transport, le triporteur.



Le 23 avril 2011, nous voilà à Cuzco,...


Au camping en arrivant à Cuzco
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... la capitale des Incas (cuzco = « nombril », en langue quechua). Superbe ville coloniale située à 3400 mètres d’altitude. Elle fut la première cible des Espagnols déterminés a anéantir la culture inca.

On y voit les fondations et des murs qui n’ont pas été totalement détruits, et la plupart des constructions espagnoles s’appuient, s’adossent ou utilisent les matériaux des anciens palais incas.



 


Cuzco


Le mur aux serpents - Cuzco

Le 27 avril 2011, nous sommes en route pour la vallée sacrée des Incas. Cette vallée part de Pisac et suit le cours de la rivière Urubamba jusqu’à Ollantaytambo, gare de départ pour Agua Calliente, ville au pied du Machu Picchu.

la vallée sacrée des Incas

Nous faisons un premier arrêt à Pisac où se trouve le site archéologique le plus fascinant de la vallée autant pour la qualité des ruines que pour la beauté de l’environnement. Nous avons commencé notre visite par le haut du site pour profiter des différents points de vue sur la vallée.



Pisac





Laurence, Aurélie, Sébastien et Thomas, quatre jeunes Belges sont avec nous. Nous avons sympathisé autour d’une bonne bière et d’un petit repas en parlant de l’ambiance festive de Bruxelles. Laurence et Sébastien sont en voyage depuis septembre, nous les avions déjà croisés à San Pedro de Atacama au nord du Chili, Aurélie et Thomas sont venus les voir au Pérou.

Laurence, Aurélie, Sébastien et thomas (Pisac)

Ils espèrent vendre leur véhicule sur place et repartir en Belgique en juillet. Si vous êtes intéressés voici leur Blog : http://sebelo.over-blog.com


Ollantaytambo

Le soir même nous sommes à Ollantaytambo, petit village inca ayant conservé les ruines d’une imposante forteresse érigée pour surveiller le chemin du Machu Picchu.


Ollantaytambo

Sur le marché
 

En route pour ...
Le 29 avril 2011, debout 5 heures pour prendre le petit train bleu, Perù Rail, entreprise privé du groupe Orient Express qui dirige maintenant la concession des chemins de fer du sud du Pérou. Nous sommes excités de découvrir, « la » cité mythique ! Durant 1h30, nous avons été bercés par la beauté des paysages, sommets enneigés, cités incas et rivière déchaînée. Après avoir trouvé un endroit pour dormir, et ce n’est pas les hôtels qui manquent à Agua Calliente, nous avons pris le bus pour le Machu Picchu.



... le Machu Picchu

Le Machu Picchu, tout le monde connaît et a une idée de ce que c’est. Et bien la réalité c’est puissance 1000 car le site est magnifique, une cité ici c’est irréel et les montagnes tout autour sont vertigineuses. A tour de rôle Frédéric et moi avons gravi le sommet du Machu Picchu, moins pittoresque que le Wayna Picchu mais plus haut et non réglementé. Des escaliers à n’en plus finir, des poumons trop petits mais un panorama pour l’éternité, le Machu Picchu restera un des coups de cœur de ce voyage.



Le pont de l' incas

 Le soir nous avons rencontré Patrick, marin échoué après un tour du monde en voilier et Canie Péruvienne, du restaurant India Feliz. Ils nous ont régalé par leur cuisine raffinée et la gentillesse de leur accueil.

Agua Calliente














Sur le retour de Cuzco, nous avons visité les Salinas de Maras, ingénieux système de terrasses incas en amphithéâtre, creusées dans de petits cirques naturels.


les Salinas de Maras



De Cuzco à Nazca nous alternons les fonds de vallée à 2000 m et les cols à plus de 4000 m, heureusement le petit Baroudeur a une pêche d’enfer depuis que Frédéric a réparé la connexion du turbo. Dans la dernière descente (50 km) nous avons retrouvé la chaleur et le désert. Au milieu des montagnes domine une dune à plus de 2000 mètres d’altitude que certains descendent en surf.


toujours sur la route



A Nazca nous avons rapidement aperçu quelques figures gravées dans la pampa, sûrement plus intéressant depuis un avion mais pas le même budget.


Nazca
Mirador de las lineas de Nazca



















toujours sur la route

 


Vamos a las îslas de Ballestras
Lorsque nous sommes arrivés à Paracas, à côté de Pisco, le 5 mai 2011, nous avons sauté dans un bateau pour deux heures de balade autour des îles de Ballestras (Réserve National). Beau spectacle avec manchots, phoques, lions de mer et oiseaux de toutes sortes. Le soir même, nous sommes partis dans la Réserve National de Paracas, 335 000 hectares de littoral accroché au désert. Petit port de pêche, plage, la tranquillité absolue, toutefois il est conseillé de dormir près de la maison du garde du parc.



Ballestras

Ballestras

Ballestras

Ballestras

Réserve National de Paracas
Réserve National de Paracas
Réserve National de Paracas

Paracas

 Sur la route de Lima des tas de gravats jonchent le bas-côté, sans doute les restes du séisme de 2007. De petites baraques de dépannage, en paille et en bois sont depuis abandonnées sur plusieurs kilomètres.


Pas d’arrêt prévu sur Lima, nous continuons notre route vers Huaraz, une ville importante coincée entre la cordillère blanche et la cordillère Noire.

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Sur la route de Huaraz

C’est lors d’un croisement de route que nous avons trouvé « le fromage » de vache qui nous a fait fondre les papilles. Après lui avoir fait rapidement sa fête nous avons fait demi-tour pour racheter deux fromages de plus. Une petite pensée pour Jean Beuillé, négociant en fromage sur le marché de Bagnères de Bigorre, qu’il nous tarde de revoir.

Huaraz


Le 8 mai 2001, Nous sommes restés quatre jours à Huaraz, la ville la plus importante au pied de la Cordillère blanche. Nous n’avons pas trouvé l’endroit idéal pour camper, nous sommes donc restés dans le bruit de la ville durant 3 nuits car plus pratique pour les départs de randonnée.



Huaraz

Huaraz

La plupart des villes du Pérou sont bruyantes, les taxis klaxonnent pour dire qu’ils sont libres ou pour un rien. Les autres automobilistes font pareil et quand tout le monde veut passer le premier sa klaxon aussi. La nuit, certains prennent le relais en sifflant dans les rues, peut être un code ? Bref c’est la première raison pour laquelle nous ne sommes pas restés plus longtemps. La deuxième raison est que Frédéric a pris contact avec un transitaire de Cartagène (Colombie) pour faire rapatrier le camion mi-juin.


Churup

Churup

J’ai profité d’une journée pour monter au Lac Churup, il a fait tellement beau ce jour là que je suis revenue malade, et oui à 4750 mètres attention aux insolations. Heureusement que je le savais !!!


Sur le chemin de Churup



Canyon del Pato
Canyon del Pato
Le 11 mai 2011, nous prenons la route du Canyon del Pato, magnifique défilé vertigineux de 80 kilomètres de long environ. La piste descend lentement une gorge et se faufile dans une succession de tunnels étroits.



C’est parfois une paroi de plus de 500 mètres de haut qui sépare la route du rio et des montagnes hautes aux pentes raides qui surplombent la piste. Magnifique spectacle, le tout un peu friable, attention aux chutes de pierres !




Canyon del Pato
 

Canyon del Pato


Canyon del Pato


Nous retrouvons plus bas la Panaméricana. Un arrêt chez un soudeur s’avère nécessaire pour remettre en place le pot d’échappement que nous avons perdu dans la descente du canyon del Pato.


Sur la route de ...

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... de l'Equateur